Percival Fawcett est un explorateur, colonel de l’armée britannique, à qui fut confiée en 1906 la mission très risquée de se rendre dans la forêt amazonienne afin de cartographier la frontière, alors indécise, entre le Brésil et la Bolivie qui se disputaient sauvagement la culture du caoutchouc. Il part sans enthousiasme, malheureux d’abandonner sa jeune épouse enceinte. Mais une fois au cœur de la forêt amazonienne, il croit découvrir les traces d’une cité disparue, qu’il appelle Z et qui ne lui laisse plus aucun répit : il veut en savoir plus. Il repartira plusieurs fois, tiraillé entre l’affection profonde pour les siens et sa passion pour l’exploration.
Nous voici, comme toujours chez James Gray, face à un film à deux étages. A première vue, c’est un magnifique film d’aventure : nous nous attachons aux pas du colonel Percy, à son regard fiévreux. Nous craignons pour sa vie dans ce monde hostile où la menace est partout : les piranhas dans le fleuve, les serpents dans la forêt, les indiens embusqués, la faim, la folie qui guette.
Et quand enfin il revient à Londres, sain et sauf, on est soulagé ! Sauf que Percy, aimé, compris, soutenu par sa femme, repart en quête de la cité disparue. Jack, son fils aîné est furieux : tu nous abandonnes, tu ne t’occupes pas de nous ! (Le thème de la paternité est récurrent chez James Gray, lui-même étant blessé à cet endroit-là.) Mais lors de la troisième expédition, Jack, atteint de la même passion que son père, part avec lui. […]