Dans d’immenses paysages désertiques, une misérable humanité d’esclaves grouille au pied de falaises où règne un tyran monstrueux. La richesse, le pétrole ; parmi les prisonniers, Mad Max, vivant car plein de sang et donneur universel. De brèves cataractes octroient au peuple une eau rare et disputée. Une femme, cadre du système, s’enfuit avec un camion-citerne et cinq épouses du tyran. La poursuite est lancée, Max attaché à l’un des véhicules de chasse…

Le désert pour décor, des personnages opprimés, des femmes traitées comme des animaux, un groupe armé qui recrute les jeunes garçons en leur promettant l’accès à leur paradis, le Valhalla, s’ils meurent pour la cause… Timbuktu ? Non, il s’agit de Mad Max.

Après une apocalypse non précisée, la Citadelle, sillons creusés dans les falaises au milieu du désert, abrite une colonie humaine. L’eau qui y est pompée (l’Aqua Cola), atout unique dans la région, est détenue par le dictateur Immortan Joe. La hauteur des grottes et anfractuosités identifie les niveaux du Pouvoir ; en bas, le peuple ; plus haut, les War Boys, adolescents dévoués au tyran, maquillés de blanc, atteints d’un mal incurable qui les rend ‘demi-vivants’. Au même étage qu’Immortan, des femmes sélectionnées, ‘Epouses’ destinées à lui donner une descendance mâle de bonne qualité, ou productrices de lait maternel, en batterie de traite. L’excitation religieuse des War Boys est cultivée par leurs virées guerrières, debout sur les véhicules, par la légende d’immortalité du tyran, par le culte du sacrifice donnant accès au Paradis, et s’exalte en narcissisme : « Témoin ! » réclame le jeune homme au moment de sa mort au combat. […]