Constitué de très nombreux flash-back, l’action principale se situe en 1939, quand un certain Orson Welles se voit offrir la possibilité par la RKO de faire Citizen Kane, son premier film, coup d’essai qui sera un coup de maître. Il prend pour scénariste Herman Mankiewicz (frère ainé de Joseph, futur grand réalisateur).
La problématique qui sous-tend le Mank (abréviation amicale pour parler de Herman) est peut-être de déterminer qui est vraiment l’auteur du scénario de Citizen Kane : Mankiewicz ou Welles ? Youssef Ishaghpour décrit avec pertinence le rôle d’Orson, qui avait la grande qualité de choisir ses collaborateurs. Il y a eu plusieurs versions du scénario, les deux premières venant d’Herman. Puis Welles s’est investi et a progressivement donné la ligne dramatique du film. Mankiewicz connaissait bien Hearst, le magnat de la presse américaine, qui a servi de « modèle » au scénario de Citizen Kane. Mank était plus dans un biopic, alors que Welles a su transcender le personnage réel en en faisant un être humain hanté par son enfance, et obnubilé par sa volonté de puissance […]