Peter Blank évoque d’abord les dominantes de chacun des centenaires de l’anniversaire de la Réforme. En 1617 on admire la rénovation de l’Église, et la libération du pape, un siècle plus tard surtout l’action de Luther pour l’ensemble de l’humanité, au XXe siècle il s’agit de célébrer le grand homme allemand… quant à la célébration de 2017, c’est la première fois qu’une dimension œcuménique est donnée à l’événement.

Le souci de l’auteur est de proposer de l’état de l’Église avant Luther une image aussi juste et complète que possible, pour expliquer pourquoi la réforme luthérienne s’est diffusée si rapidement. Il résume l’histoire de la papauté au long des siècles du Moyen Âge, où « il n’y a pas de distinction claire (…) entre l’Église et le monde, entre le politique et le spirituel » ; la question est celle du pouvoir.

Or on passe au XIVe siècle par la triste période des papes en Avignon, puis au « grand Schisme », celle des deux papes simultanés ; puis brièvement à un temps où il y eut trois papes… On a de nouveau un seul pape à Rome, après le concile de Constance, où fut brûlé Jan Hus et condamné John Wyclif (2 prédécesseurs de Luther). Mais les papes de la Renaissance sont loin d’être exemplaires : l’un ne  […]