Bien que Metallica soit certainement le groupe figure de proue du monde sulfureux de la musique métal, ce texte est un avertissement sans équivoque contre l’usage des substances psychotropes.

Le texte est un dialogue entre la «marionnette», le toxicomane, et le maître, la drogue elle-même. Le maître affirme sa supériorité: «Je tire tes ficelles, je déforme ton esprit.» La marionnette s’adresse au maître: «Je n’entends que des rires qui se moquent de mes hurlements.» Les paroles laissent peu de doute sur la thématique principale de la chanson: «Travail d’aiguille (…) supplice rituel (…) ton déjeuner en rails blancs sur un miroir.» A part peut-être «Hotel California» des Eagles, peu de chansons dans le répertoire du rock et de la pop sont aussi explicites dans leur description de l’esclavage des addictions: «Maintenant ta vie n’a plus de saison, je t’aiderai à mourir.» Du point de vue de la «marionnette», l’espoir s’amenuise: «Où sont les rêves que je poursuivais?» La condamnation est sans appel: «Obéis à ton maître, ta vie se consumera plus vite.»

L’imagerie est sombre, mais le propos mérite d’être entendu. La séduction commence par une invitation presque anodine: «Goûte-moi, tu verras.» Mais une fois que la victime a pris l’hameçon, elle sera ferrée et, loin de résister à son oppresseur, elle lui consacrera son énergie, son temps voire son […]