La discographie contenant des œuvres de Maurice Ravel n’atteint peut-être pas celle de Bach et Mozart, mais elle est tout de même conséquente. Il faut donc affirmer d’emblée que la sélection qui suit n’est qu’une proposition possible.
Parmi les pianistes de jadis, évidemment nous recommandons Samson François, notamment pour Gaspard de la nuit :
Et les deux concertos, accompagnés par l’Orchestre de la Société des Conservatoires dirigé par André Cluytens :
N’oublions pas Yvonne Lefébure, qui réalisa quelques très beaux enregistrements, tout particulièrement ces Jeux d’eau, magnifiques :
Robert Casadesus, Philippe Entremont, Martha Argerich, Leonard Bernstein…
Puissent les lecteurs de ce blog nous pardonner de citer Robert Casadesus. Mais ce pianiste (ainsi que son épouse Gaby) fut l’un des proches de Ravel, au point de graver, sous le nom du compositeur, pour un label britannique les partitions les plus difficiles que le maître ne parvenait pas à jouer. Ses disques, toujours disponibles, représentent, encore aujourd’hui, de belles références :
Parmi les artistes de la génération suivante, on retiendra Philippe Entremont, qui grava deux intégrales (dont l’une chez Cascavelle) :
Mais encore et surtout Martha Argerich, avec le concerto en sol, enregistré avec l’orchestre de Berlin et Claudio Abbado. Ils étaient tout jeunes encore…
Ainsi que le magnifique Gaspard de la nuit :
Au passage, les amateurs de la « Toile » peuvent admirer le grand Leonard Bernstein interprétant en jouer/diriger le concerto en sol, au Théâtre des Champs Elysées, avec l’Orchestre national de France. Il y a plus de fausses notes, mais les musiciens donnent tout ce qu’ils ont, le soliste est dans une forme olympique et la musique de Ravel est magnifiée.
Chez les artistes contemporains, retenons trois noms
Le magnifique Philippe Bianconi pour une intégrale parue chez La Dolce Volta :
Bertrand Chamayou pour une superbe intégrale éditée chez Erato:
Enfin le tout jeune François-Xavier Poizat, qui promet beaucoup :
Dans le domaine orchestral
On recommandera la quasi-intégrale réalisée par l’orchestre symphonique de Boston placé sous la direction du merveilleux Charles Munch, protestant bien connu :
Ainsi que la quasi-intégrale enregistrée par Pierre Boulez durant les années 70, avec les orchestres de Cleveland et New York. Le grand chef Français enregistra par la suite de très interprétation de Ravel à la tête de l’orchestre de Chicago, mais nous préférons celle-ci :
Mais, parmi les chefs à tort aujourd’hui négligés, nous recommandons aussi la très belle intégrale Ravel de Jean Martinon :
Côté musique de chambre
Si l’on évoque la musique de chambre, on peut citer le quatuor Arod et le quatuor Ebène, qui ont réalisé de très beaux enregistrements. Vous pouvez ici les comparer :
La sonate pour piano et violon, jouée par Régis Pasquier et Brigitte Engerer :
Dans le domaine de la musique vocale
Régine Crespin chanta les Histoires naturelles accompagnée par Philippe Entremont :
Tandis que Lorin Maazel enregistra « L’enfant et les sortilèges » :
Ainsi que « L’heure espagnole » :
Si vous êtes toujours là, vous avez bien mérité que l’on vous propose une ultime pièce musicale. Quoi ? Oh, rien… Une bizarrerie : un thème divisé en deux fragments de 16 mesures, chacun d’eux répété 9 fois avec pour chaque reprise, une variation orchestrale. Sur un rythme étrange, que l’on dit typique de l’Espagne :
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