Un peu léger peut-être, voire artificiel, le thème de l’exposition qui lie Amedeo Modigliani au galeriste-collectionneur Paul Guillaume. Car ce dernier ne fut sans doute pas, de ses marchands d’art, le plus impliqué. Mais ne boudons pas une si belle occasion de promenade à travers les œuvres du peintre italien, plutôt ici celles de la maturation que celles du feu d’artifice final, hormis un splendide Nu couché de 1918.
La vie parisienne de Modigliani, à partir de 1906 jusqu’à sa mort à 35 ans de tuberculose et d’alcoolisme, en 1920, a fait de lui un météore incontournable. Ce mendiant qui se voulait prince, ce peintre qui se voulait sculpteur, laisse une trace désormais reconnaissable entre toutes. L’exposition, à taille humaine, nous introduit bien dans l’intime genèse de ces portraits surtout féminins qui deviendront sa marque de fabrique avec leurs cous de cygne, leurs longs […]