Comme chaque année à cette même période, je vous propose mon « top ciné » de l’année. 2019 restera une bonne année avec d’excellents moments de cinéma. En voilà 10… ou plutôt 11 très précisément, car je n’ai pu départager les deux qui se trouvent sur la première marche. Beaucoup sont déjà disponibles en VOD ou DVD, alors si jamais, pour ceux que avez manqués, il n’est pas trop tard ! Bonnes toiles et que 2020 soit maintenant au moins à la hauteur…

Sur la 1ère marche donc, on a ex aequo :

Parasite

réalisé par Joon-ho Bong

Bong Joon-ho est de retour avec un fabuleux drame familial en forme de thriller socio-politique, ou encore de satire sociale noire, pointue et parfois hilarante. L’histoire d’une famille pauvre sud-coréenne qui se fraie un chemin (avec la filouterie la plus tordue qui soit) pour travailler pour un couple riche est tout simplement faite pour le grand écran. Superbement scénarisé et tourné, le jeu des acteurs est en plus vraiment excellent.

Joker

réalisé par Todd Phillips

Todd Phillips raconte les origines du méchant le plus barré de Gotham City. Joker est un immense film politique sous influence scorsesienne assumée, porté par l’interprétation démente de Joaquin Phoenix.

2 – Une vie cachée

réalisé par Terrence Malick

Une vie cachée est vraiment une œuvre immense qui élève l’âme et qui touche au cœur comme un souffle de vie et d’espérance bienfaisant.

3 – Amazing Grace

réalisé par Alan Elliott et Sydney Pollack

L’enregistrement en direct de l’album gospel d’Aretha Franklin est l’un des plus grands documentaires musicaux qui soit. Mais c’est aussi une expérience unique à vivre !

4 – Ad astra

réalisé par James Gray

Le titre du nouveau film de James Gray, Ad Astra, est tiré d’une locution latine « Sic itur ad astra » signifiant « C’est ainsi que l’on s’élève vers les étoiles ». L’idéal finalement pour n’importe quelle histoire de science-fiction ou plus précisément d’odyssée spatiale… mais ici, ce sens prend une orientation encore plus particulièrement appropriée et savoureuse avec cet excellent film parabolique qui est, de surcroit, l’un des plus intéressants de l’année d’un point de vue théologique.

5 – Compañeros

réalisé par Alvaro Brechner

Une œuvre puissante du réalisateur uruguayen Alvaro Brechner inspiré de l’ouvrage Memorias del calabozo de Mauricio Rosencof et Eleuterio Fernández Huidobro. Un livre lui-même basé sur la mise à l’isolement total, les sévices en tous genres qu’endurèrent trois prisonniers politiques du mouvement Tupamaros sous la dictature militaire dans laquelle bascula l’Uruguay en 1973.

6 – The Irishman

réalisé par Martin Scorsese

Une sublime fresque sombre, comme un bouleversant adieu de Martin Scorsese à la mafia qui, dans ce sursaut doucereux et languissant, ne s’était jamais montré aussi mélancolique. L’affect de l’âge, peut-être, mais The Irishman reste d’une fraîcheur et d’une vivacité rare.

7 – La Favorite

réalisé par Yórgos Lánthimos

Avec La favorite, le réalisateur grec Yórgos Lánthimos ose une fois de plus en s’attaquant à un genre que l’on n’imaginait pas dans sa filmographie, une reconstitution historique, mais toujours à sa façon, avec insolence, irrévérence et génie. Un film puissant, cruel, un peu barré et surtout d’une intelligence rare. Une pure jubilation !

8 – Si Beale street pouvait parler

réalisé par Barry Jenkins

Quand l’écriture de James Baldwin rencontre la sensibilité et la mise en image de Barry Jenkins on peut clairement atteindre des sommets. Si Beale Street pouvait parler ne déçoit pas… Mieux que ça, il atteint une certaine perfection rare. C’est ainsi qu’un grand roman devient, devant nos yeux attendris, un grand film !

9 – Le traitre

réalisé par Marco Bellocchio

Au cœur d’une carrière efficace et dynamique depuis six décennies, Bellocchio offre ici une autre réalisation magistrale. Il efface l’éclat et le glamour de la vie de la mafia pour réaliser un film juste, brillant, révélateur et éclairant.

10 – Portrait de la jeune fille en feu

par Céline Sciamma

Un film d’une grande beauté et d’une éblouissante sensualité qui se construit dans la pudeur plutôt que dans l’exhibition. Plaisir garanti !