Louis Gossett Jr. est décédé jeudi 28 mars à Santa Monica. L’acteur avait 87 ans. Né à Brooklyn, il avait débuté sur scène au théâtre dans les années 1950 et 1960 avant de percer avec son rôle de Fiddler dans la mini-série Racines, dont le dernier épisode a attiré plus de 100 millions de téléspectateurs en janvier 1977. En 1983, il est entré dans l’histoire en remportant l’Oscar du meilleur second rôle dans Officier et Gentleman face à Richard Gere, ainsi qu’un Golden. Sa carrière a été riche et variée.
C’est sur le petit écran qu’il décroche ses premiers rôles dans des séries comme East Side/West Side, Cowboy in Africa, Les Envahisseurs, Daktari ou Le Cosby Show. Il apparaît également, dans L’Homme qui valait 3 milliards et La Petite maison dans la prairie. Plus récemment, il a joué aussi dans la série Stargate.
Au cinéma, on a pu le voir dans The Deep, Blue Chips, Daddy’s Little Girls, Le Temple d’or (Firewalker), The Josephine Baker Story (en 1991 qui lui a valu un autre Golden Globe) ou encore Les Dents de la mer 3 et l’année dernière il était à l’affiche du film musical La Couleur Pourpre.
Une rencontre avec Dieu
Mais sa vie a été difficile avec de nombreuses addictions qui ne l’ont pas beaucoup aidé, jusqu’à sa « rencontre » avec Dieu et l’expérience de la grâce ces dernières années. Marié et divorcé trois fois, il a longtemps consommé de la cocaïne et s’est beaucoup adonné à l’alcool au point de se retrouver plusieurs fois très proche de la mort. Il s’est inscrit en cure de désintoxication à l’été 2004 et n’a plus rien consommé depuis. Un cancer de la prostate lui a été diagnostiqué au début de l’année 2010.
Depuis une vingtaine d’années, Gossett avait fait un retour vers la foi chrétienne et expérimenté la grâce de Dieu. Dans une interview en 2011 au magazine Christianity Today, il expliquait son cheminement : « Lorsque vous êtes confronté à la mort, à des choses qui touchent à votre mortalité, lorsque cela se produit, tout le bling-bling disparaît parce que tout ce qui reste, c’est vous et Dieu. C’est une nouvelle vision de la vie qui s’offre à vous, et c’est tout à fait spirituel. Et c’est à ce moment-là que la foi en Dieu commence à se renforcer. J’ai peut-être dû traverser tout cela pour avoir cette foi, mais en fait je l’ai toujours eue. Elle est juste beaucoup plus forte maintenant. »
Ce cheminement personnel et les propositions qui l’accompagnèrent lui ont donné de jouer de nombreux rôles dans des « faith based movies » (films d’inspiration chrétienne), dont Left Behind : World at War (2005), aux côtés de Kirk Cameron. Il y jouait le rôle du président des États-Unis. Dans The Grace Card (2011) réalisé par une Église de Memphis, il abordait les questions du racisme, du pardon et de la réconciliation. Dernier exemple avec The Reason, en 2020, où il jouait un pasteur aveugle d’une petite ville américaine, qui sera confronté à l’arrivée d’un étranger, qui lui apprendra le vrai sens de la foi et de l’espoir.