Perçons l’abcès. Les artistes classiques ayant du talent sont désormais nombreux dans notre beau pays. La qualité de l’enseignement dispensé dans les conservatoires – municipaux, nationaux, nationaux supérieurs – en est la cause, et tous les mélomanes peuvent s’en réjouir. Mais en contrepartie, les possibilités de se distinguer sont peut-être pour eux plus réduites. Prenez Kazumitsu Ujisawa. C’est un pianiste japonais, qui a vu le jour en 1998, primé dès l’âge de dix-sept ans, ayant acquis dans les classes de Marie-Catherine Girod à l’École normale de musique, puis de Roger Muraro au Conservatoire national de musique et de danse de Paris, tous les diplômes possibles, avant de suivre des master class auprès de solistes internationaux. Voilà qui devait lui ouvrir grandes les portes des salles de concert.

Eh bien, c’est au temple de Pentemont-Luxembourg que cet […]