Des lieux de concerts parisiens, la salle Gaveau sans doute est celle qui convient le mieux à la musique de chambre. Un éclairage multicolore atténue le penchant surannée de son décor et la programmation que Philippe Maillard y installe depuis quelques années lui redonne un lustre étincelant. Maurice Ravel y a créé certaines de ses pièces et l’on peut penser qu’il en aimait l’aspect de bonbonnière. Le disque Ravel à Gaveau se présente comme un concert et c’est son premier charme. On choisira pourtant de le raconter comme à contre-courant.
Tzigane éclate comme une apothéose. Pièce de virtuosité que Ravel a composée pour une violoniste hongroise, Jelly d’Arányi, c’est un hommage […]