Lionel Belmondo ne pénètre pas dans une pièce : il glisse, balance en douce les épaules, tangue même un peu. Mais lesté par une volonté que le regard et la voix révèlent, à chaque instant cet artiste veille au grain. Tout près de lui se tient Laurent Fickelson, taquin, bouillant, vif-argent. Celui-là joue du saxophone et de la flûte ; celui-ci du piano. Tous les deux composent, mais pas avec les circonstances. Alors, on en est sûr, ils sont les mieux indiqués pour inventer l’hommage qui se tiendra le 18 mai à la maison d’Izieu.
« Tout est parti de mon amitié pour le dessinateur Gilles Rapaport, explique Lionel Belmondo. C’est par lui que j’ai rencontré Rolande Causse, une femme de lettres exceptionnelle qui publia l’un des premiers textes en souvenir des enfants d’Izieu. Notre spectacle veut surtout donner le sentiment que ces enfants sont toujours parmi nous, bien vivants. C’est pourquoi nous […]