Neal Blough publie ces jours “Les révoltés de l’Evangile – Balthasar Hubmaier et la naissance de l’anabaptisme“, un livre aux Editions du Cerf qui rassemble ses recherches depuis de nombreuses années autour de la la figure de ce personnage méconnu des réformes au 16e siècle.
L’auteur montre comment Balthasar Hubmaier cherche à mettre en place une “réforme communale”, concernant la paroisse et la ville (Waldshut puis Nikolsburg). Après l’échec du soulèvement des paysans en 1525, la confession de Schleitheim (1527) exprimera la manière dont l’anabaptisme suisse a pu survivre, comme communauté influencée par le mouvement communal mais désormais à distance de l’autorité politique. Balthasar Hubmaier mourra en martyr, lui dont la devise était “On ne peut tuer la vérité”.
Le livre défend la thèse de l’enracinement des anabaptistes dans les réformes de Luther et Zwingli. “Luther est le père des dissidents, sans qu’il l’ait voulu” (p. 195). En cette année anniversaire des 500 ans de la Réforme initiée par ce dernier, cette lecture confirme si besoin l’appartenance de l’anabaptisme au protestantisme. […]