La réalisatrice reprend ici, comme dans ses deux premiers films, l’étude d’une minorité américaine. Une réserve indienne dans Les chansons que mes frères m’ont apprises et la communauté des dresseurs de chevaux et du rodéo dans The rider. Dans Nomadland elle explore le monde des sans domicile fixe (dont plusieurs jouent leur propre rôle) qui vont de ‘petits boulots en petits boulots’, d’Amazon à la récolte des betteraves, dans leur caravane ou dans leur van. Ils parcourent l’Ouest américain et Chloé Zhao filme des paysages, qu’elle aime manifestement, avec une grande sensibilité. Ce décor magnifique et austère est totalement en accord avec les sentiments de l’héroïne. C’est d’ailleurs sur les épaules de celle-ci, Frances Mac Dormand, […]