Les frères de Thessalonique, Flemming Fleinert-Jensen, éd. Olivétan

A mi-chemin entre l’ouvrage de vulgarisation et le commentaire scientifique, Les frères de Thessalonique s’articule en deux parties: la première partie est «d’ordre narratif», s’attachant à imaginer les circonstances dans lesquelles les chrétiens de Thessalonique ont reçu la première lettre de Paul. La seconde est plus théologique, étudiant le vocabulaire chrétien primitif et cherchant à réduire le décalage entre notre actualité et les 2000 ans qui nous séparent de la rédaction de la lettre.

La mise en bouche narrative de la première partie introduit agréablement bien la seconde partie théologique. En effet, les chrétiens de Thessalonique, mis en scène, découvrent cette lettre ensemble et procèdent à une étude «biblique» (si on ose l’appeler ainsi) toute pratique. Ils s’asseyent ensemble, ils lisent à voix haute et réagissent: «Plusieurs des participants soulignèrent l’importance de cette dernière remarque [sur la parousie de Jésus avec tous les saints, ndlr].» Le style reste accessible lors de la seconde partie; cet ouvrage plaira ainsi à un large public désireux d’en apprendre plus sur «le plus ancien document chrétien dont nous disposons».

Le Faux disciple, George Verwer, éd. CLC

Décédé en 2023, George Verwer, le fondateur d’Opération Mobilisation (OM), continue d’enseigner grâce à cette traduction aux éditions CLC. Dans cet ouvrage-prédication, l’auteur s’attache à dresser vingt-et-un portraits de faux disciples. Parce qu’on sait à quoi ressemble un disciple, mais on peine à imaginer ce qu’un disciple de Jésus-Christ n’est pas.

Vingt-et-un écueils dans lesquels le lecteur se reconnaîtra peut-être et qui aideront tout un chacun à savoir si il ou elle est M. Suiveur de signes, Mlle Je-Cherche-Un-Mari ou M. Obsédé-du-Standing. Un ouvrage qui garde malheureusement toute son actualité, quarante ans après sa rédaction.

Que faire du Notre Père?, Collectif, éd. Labor et Fides

Le Notre Père est doublement la prière d’unité par excellence. Non seulement parce que tout le monde la connaît, mais aussi parce que Jésus apprend au chrétien, lorsqu’il est seul, à prier «notre» Père et non pas «mon» Père. Quel a été son retentissement et quelle est sa pertinence aujourd’hui?

On l’a d’abord traduite, répétée, apprise par cœur avant de la reprendre à toutes les sauces dans la culture populaire. Dans une approche interdisciplinaire, l’ouvrage explore les origines de cette prière en s’interrogeant sur son lien d’identité avec les chrétiens, puis met en question la pertinence de la récitation rapide en communauté. Ensuite, deux chapitres centraux, respectivement écrits par […]