Les habitants du Chambon se sont fait alors une spécialité d’accueillir des personnes menacées : des étrangers, des juifs, des enfants… Cela malgré l’évidence de dangers courus. Les accueillants n’étaient pas, comme ailleurs, des « résistants » politiquement engagés, mais surtout des paysans tout ce qu’il y a d’ordinaires, sauf que, à la différence de bien d’autres, ils ont ouvert leurs portes quand d’habitude on les ferme à la vue des « étrangers ». L’effort essentiel a porté sur les enfants qu’il ne s’agissait pas seulement de scolariser mais pour lesquels il s’agissait d’être des parents de substitution. La vie au Chambon c’était aussi le danger permanent. On écoutait si des camions montaient vers le village, donc peut-être des […]