La narration de l’expérience inouïe d’Onoda commence par la fin, en 1974, quand un étudiant japonais décide de retrouver ce soldat. Pour cela il diffuse, dans la jungle, un ancien chant patriotique qui deviendra le fil rouge du film puisque le réalisateur reconstruit l’histoire en flash-back et que cette musique apparait à divers moments de la vie du héros.

Ayant refusé d’être kamikaze, le jeune Onoda intègre une école qui forme à la guerre secrète car, ainsi qu’il l’écrira plus tard dans ses mémoires : « Comme presque tous nos concitoyens, nous considérions le Japon comme l’invincible pays des dieux. ». Le film se passe dans la jungle de l’île où la moiteur de l’air, la pluie qui ne finit jamais et cette couleur, invariablement émeraude, peut rendre les hommes fous comme dans Apocalypse now de Coppola ou encore Aguirre ou la colère de Dieu de Werner Herzog. Ce n’est pas le cas ici et même si l’objectif d’un retour des forces japonaises semble de plus en plus improbable, ces quatre hommes, qui se réduiront à un au fil du temps, s’organisent, apprennent à […]