D’emblée PLAY s’illustre comme un film concept nourri par le procédé du Found Footage, ou récupération de bandes vidéo pour fabriquer un autre film. Popularisée en 1999 avec Le projet Blair Witch, puis très développée dans le genre fantastique ou horrifique, c’est une esthétique qui consiste à représenter une partie ou la totalité d’un film comme étant un enregistrement vidéo authentique, la plupart du temps filmé par les protagonistes de l’histoire. Elle suscite un sentiment d’hyperréalisme car les images semblent prises sur le vif avec une caméra faisant intégralement partie de l’action qui restitue une qualité visuelle et sonore volontairement dégradées (mouvements, flous, zoom, cadrage aléatoire).

Ici, cette esthétique est au service de la comédie sentimentale croisée avec le film de potes car Play est bien une bromance dans la droite lignée des Gamins, le précédent succès populaire du duo Max Boulbil/Anthony Marciano qui avait conquis 1,6 millions de spectateurs !

Le film s’ouvre comme un exercice de relecture et de réappropriation du temps perdu sur trois décennies, répondant au […]