On s’est peu intéressé à la forme du sermon protestant au XVIe siècle. Les modèles de prédication ne sont pas neutres, et Max Engammare s’interroge sur les pratiques du premier demi-siècle de la Réforme, les personnes qui les thématisent, celles qui les influencent (Érasme, Melanchthon, Bucer, les Zurichois) et les autorités politiques qui les imposent. Derrière le modèle de la prédication se profile d’ailleurs le modèle du prédicateur urbis et ecclesiæ, à la ville et à l’Église, voulu par les autorités civiles et religieuses, modelé par les Réformateurs, en particulier Œcolampade, Zwingli, Bullinger, Farel, Viret et bien évidemment Calvin. La question des fêtes chrétiennes, de leur suppression ou de leur maintien et du sermon qui les accompagne permet aussi de tracer des différences jamais encore soulignées entre Bâle, Zurich, Berne et Lausanne, Neuchâtel et Genève.

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