Voilà un titre un tantinet provocateur avec, en couverture, cette tornade qui semble bien suggérer que le thème en question a pu être (et est encore) dévastateur soit par la réalité des faits analysés dans le livre, soit par les débats que cette question soulève. L’auteur, psychologue, bénéficie d’une longue expérience d’accompagnement des personnes et des groupes sur des problématiques relationnelles, éducatives et sociétales. Elle est présidente de l’Association Protestante pour l’Éducation et l’Enseignement (AP2E).
L’esprit de ce livre n’est pas de pointer un doigt accusateur sur les Églises, les dirigeants d’œuvres chrétiennes et encore moins à viser les pasteurs ou responsables d’Église, mais de détricoter les processus et stratégies d’évitement mis en œuvre qui aboutissent à des situations anxiogènes et destructrices pour les personnes et les Églises.
Dès l’introduction, l’auteur met cartes sur table en démontrant que le fantasme de la toute-puissance humaine exercée sur d’autres personnes concerne tous les êtres humains et donc toutes les structures humaines où des personnes travaillent ensemble pour un projet commun. C’est bien pour cela que les Églises n’échappent pas à ce phénomène. Pourquoi dès lors en parler si c’est aussi évident ? Tout simplement parce que nous idéalisons l’Église, nous la conceptualisons, nous la rêvons. Il est donc difficile, à partir de ce postulat, d’accepter qu’il puisse y avoir en son sein des personnalités perturbées et […]