Le mot résister gravé sur une margelle dans la tour de Constance est devenu célèbre à partir du milieu du XIXe siècle. Bien qu’il soit impossible de savoir qui en fut l’auteur, la tradition l’a attribué, sans preuve, à la plus populaire des prisonnières de cette tour, Marie Durand. Pour les protestants, ce verbe est vite devenu l’emblème de leur longue résistance à toutes les tentatives de nier leur identité religieuse.
À partir des années 1930, la réputation du graffiti a progressivement débordé les frontières du monde réformé. N’étant plus l’apanage des seuls protestants, le résister d’Aigues-Mortes est désormais un étendard brandi pour défendre des causes très diverses. Ce livre raconte l’histoire de l’usage de ce terme, de sa découverte jusqu’à son utilisation contemporaine.