Robuste a fait l’ouverture de la 60e Semaine de la Critique durant l’édition estivale du dernier Festival de Cannes.
Lorsque son bras droit et seul compagnon doit s’absenter pendant plusieurs semaines, Georges, star de cinéma vieillissante, se voit attribuer une remplaçante, Aïssa. Entre l’acteur désabusé et la jeune agente de sécurité, un lien unique va se nouer.
Délicat, drôle, attachant, profond et plein d’humanité sont, sans doute, les qualificatifs qui conviennent le mieux pour évoquer cette jolie histoire où interprétation et mise en scène viennent la servir magnifiquement.
Et puis il y a Aïssa, cette lutteuse gréco-romaine, qui vient remplacer son « grand frère » et chef Lalou auprès de Georges. On a tous les éléments pour entrevoir se profiler le choc des clichés sur la confrontation de ces deux mondes aux antipodes l’un de l’autre, telle une farce facile et de mauvais goût. Et que nenni ! La réalisatrice Constance Meyer nous conduit autre-part, choisissant d’installer une douce complicité qui se forge tranquillement entre les deux protagonistes. Déborah Lukumuena est incroyablement belle, rayonnant par ses diverses expressions. Son regard monopolise l’objectif avec une puissance rare.
Robuste est une rencontre de deux solitudes filmées avec pudeur et délicatesse bienveillante. Un film qui fait du bien, et qui vous fait sortir de la salle obscure satisfait et intérieurement éclairé. Et alors, dans ces temps sombres, Robuste devient une valeur clairement ajoutée !