Louise Erdrich est une des grandes voix de la littérature américaine, attachée à la défense de la culture amérindienne. Couronné par le prix Pulitzer, ce roman a été inspiré par les carnets de son grand-père, un Indien chippewa, président du conseil de la réserve de Turtle Moutain dans le Dakota du Nord. Il a combattu une loi inique votée par le Congrès en 1953 qui, sous couvert d’émancipation, avait plutôt comme objectif l’assimilation forcée des Indiens d’Amérique. Il s’agissait à terme de renier les droits de ces peuples et de les déposséder de leurs terres.
Une spiritualité forte
Deux figures principales s’entrecroisent dans ce récit choral. Thomas, ardent veilleur de nuit dans une usine, qui passe son temps à écrire, à alerter sa […]