HPI, Top Chef, Marie-Antoinette, La France a un incroyable talent, etc. Les tournages de séries et d’émissions de télévision française sont perturbés par un mouvement de grève. Quelque 56 équipes de tournage et de post-production ont voté en faveur de jours de grève et de débrayages, précise Sud Ouest citant les chiffres du Syndicat des professionnels des industries de l’audiovisuel et du cinéma (SPIAC) – CGT. Lancé mercredi 15 novembre, le mouvement a été reconduit, explique Ouest-France et une nouvelle journée de mobilisation aura lieu la semaine prochaine.
L’Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA), devant laquelle un rassemblement a eu lieu mercredi, parle d’un mouvement “suivi”, qui “grossit”. Le SNTPCT, la CFTC Media Plus et le SPIAC-CGT soulignent que, “depuis 2007, du fait de la non-revalorisation des salaires minima, les salariés ont perdu 20 % de pouvoir d’achat dans ce secteur”. Concrètement, 10 000 à 15 000 techniciens sont concernés.
“Précarité de l’emploi”
Un communiqué met l’accent sur la dégradation générale de leurs conditions de travail. “Les amplitudes de travail ont explosé avec l’arrivée des plateformes numériques, et ils restent confrontés à une égale précarité de l’emploi”, alerte le document. De leur côté, les sociétés de production assurent qu’elles ne peuvent pas faire mieux. Et d’ajouter qu’elles ont déjà accordé deux coups de pouce en 2023.
Pour le moment, elles ont proposé un rendez-vous aux syndicats, mais pas avant le 5 décembre, explique Ouest-France. Ce jour-là, l’USPA et le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) présenteront “une proposition d’augmentation des minima salariaux”. Les tournages de 47 séries sont suspendus à cette négociation. Un chiffre auquel il faut ajouter les émissions de télé. Aux États-Unis, un mouvement de grève des techniciens, auxquels se sont joints des comédiens a pris fin le 9 novembre, à une mobilisation de 108 jours.