Le 27 avril débarque, sur Warner TV, The Flight Attendant, pour le meilleur et pour le rire… mais aussi beaucoup d’autres choses passionnantes et parfois inattendues qui surgissent au gré de ses 8 épisodes.

The Flight Attendant est basée sur le roman éponyme de Chris Bohjalian, auteur à succès du New York Times, avant de passer par l’imagination et le talent de Steve Yockey, qui a écrit notamment plusieurs épisodes de Supernatural ces dernières saisons. Avec ce matériel, Yockey et ses auteurs, pardonnez le jeu de mots, s’envolent véritablement en nous emmenant au cœur des personnages sans jamais perdre le rythme et le ton vif de la série.
The Flight Attendant raconte l’histoire de Cassie (Kaley Cuoco), une hôtesse de l’air de classe affaire sur une compagnie aérienne internationale qui aime boire, flirter et faire la fête pour éviter les traumatismes de son passé. Cela semble être une plutôt bonne stratégie jusqu’à ce qu’elle rencontre un beau passager nommé Alex Sokolov (Michiel Huisman) sur un vol à destination de Bangkok. Ils y partagent une nuit romantique imbibée d’alcool, mais les choses ne vont pas si bien le lendemain matin lorsque Cassie se réveille dans son lit pour trouver Alex la gorge tranchée à ses côtés. Cassie choisit la fuite et la série est lancée : Cassie doit faire face aux agents du FBI qui enquêtent sur la mort d’Alex (Merle Dandridge, Nolan Gerard Funk), chercher de l’aide auprès de sa meilleure amie avocate de la mafia (Zosia Mamet), se heurter à son autre meilleure amie et hôtesse de l’air, Megan (Rosie Perez), et éviter son frère Davey (T.R. Knight), beaucoup plus sociable qu’elle. Sans oublier Miranda Croft (Michelle Gomez) qui rôde dans les parages et, l’imperturbable Alex qui ne cesse d’apparaitre dans sa tête et sur l’écran.

J’aime aussi la façon dont cette série est montée et filmée. L’utilisation notamment d’écrans divisés façon BD et un montage extrêmement percutant développe une rythmique effrénée qui garde au spectacle intensité et ambiance joyeuse même au cœur de l’obscurité et des souffrances exprimées. Il y a des moments tout à fait sublimes de beauté cinématographique comme la scène d’interrogatoire du premier épisode, lorsque la caméra fait un panoramique sur la salle et qu’un rideau s’ouvre. Derrière ce rideau, on voit une Cassie grimaçante et l’hallucination de Sokolov, de retour dans la chambre d’hôtel thaïlandaise et observant les agents du FBI qui la regardent – une façon intelligente de capturer sa dissociation. Je pense aussi au moment où Cassie sort d’un immense bâtiment et passe à côté d’une sculpture d’un visage ouvert. La caméra élargit progressivement son champs… Cassie avance, perturbée, anxieuse, et l’oppression de la structure architecturale et l’œuvre au centre de la place parlent plus que toute parole qui pourrait être prononcée à cet instant précis. Le petit plus se trouve sans doute également, dans cette époque où nous sommes pour la plupart coincés à la maison, une occasion d’admirer des vues splendides de Bangkok, Séoul ou (et surtout) Rome. Coup de cœur également pour le générique qui, à lui seul, vaut le coup d’œil… un met délicieux à déguster à chaque épisode, et sans modération (un peu comme la vodka pour Cassie !).
Alors, merci Warner TV de nous offrir un si beau spécimen permettant de s’offrir un voyage en première classe à bord d’une série pas comme les autres et pour une destination étonnante, troublante et manifestement marquante. The Flight Attendant est une véritable aventure, alors… attachez vos ceintures !
