En équilibre entre l’héritage intellectuel des Lumières et une pratique religieuse revivaliste, il fonde les bases d’une théologie moderne qui dénonce l’égoïsme et la quête individuelle du confort et de la richesse.
N’hésitant pas à mettre en cause l’autorité, même quand elle lui est favorable, Edwards privilégie la justice et l’expérience du peuple, des Noirs, des femmes, des Indiens, des enfants.
Comme sa théologie, l’héritage d’Edwards est en tension ; considéré aujourd’hui comme le plus grand théologien américain, sans doute le plus important du monde occidental au XVIIIème siècle: dans les universités d’élite, on admire la Lumière et le philosophe, tandis que le prédicateur de l’enfer vit toujours dans l’esprit des orateurs populistes des Églises évangéliques modernes.
Roy Carpenter est docteur en cultures et civilisations des pays anglophones et professeur agrégé à la Faculté de Droit de l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Le préfacier, Louis Schweitzer est professeur d’éthique et de spiritualité à la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-Seine.