Alexia, victime dans son enfance d’un accident de voiture qui lui a valu une plaque en titane dans le crâne, se retrouve, adulte, danseuse sexy pour faire vendre des voitures. Dans ce milieu machiste, elle réagit par le meurtre à un agresseur et, pour se camoufler, prend l’apparence d’un jeune homme disparu depuis 10 ans. Mais le père de ce dernier ne demande qu’à être convaincu…
Pour qui aurait souffert des dégustations cannibales de Grave, le précédent film de Julia Ducournau, Titane n’est pas un spectacle à conseiller. Le déferlement d’images cruelles exige une lecture en clé humoristique (très noire) comme devant le ventre d’Alexia enceinte au point de ressembler à une citrouille d’Halloween, découpée d’ouvertures anormales et de flashes intérieurs.
Au point que la mise en scène de ces corps charcutés et plongés dans la souffrance pourrait faire passer au second plan les autres dimensions du film. Retenons en deux ici : l’osmose automobile, et l’amour absolu. Comme y invite le titre, la tonalité métallique est totalement assumée à travers l’évolution métal-voiture d’Alexia : sa plaque crânienne prend valeur métaphorique en s’incorporant à son personnage jusqu’à accomplir la métamorphose qu’annonçaient déjà les […]