Activiste infatigable, Nan Goldin se bat depuis des années contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés dont elle a été elle-même victime.
Le film s’ouvre sur un die-in, véritable scène primitive marquée par l’irruption au Metropolitan Museum de New-York de Nan Goldin au sein d’une pluie de militants de P.A.I.N. (Prescription Addiction Intervention Now) qui en quelques secondes jonchent le sol de leur corps et de flacons d’OxyContin. Cet opioïde, -commercialisé malgré des risques d’addiction connus par la firme Purdue Pharma possédée par la famille Sackler, par ailleurs mécène artistique,- s’avérera responsable de 500.000 morts aux E.U.
Dès lors ce fil conducteur permet à la réalisatrice d’évoquer longuement le parcours militant de l’artiste, qui aspire à montrer par la photo ceux que son pays ne veut pas voir. A travers ses photos d’elle-même et de son entourage, elle fait de sa vie une oeuvre d’art mettant notamment en scène dans la Ballade de la dépendance sexuelle, journal intime visuel qui l’a rendue célèbre, une chronique des conflits […]