Il y a des études sur des poètes tels que Artaud, Blanchot, Celan, Edmond Jabès qui furent, chacun à leur manière, des épigones du Job biblique. Pour eux, écrire et vivre serait parcourir un labyrinthe dont on a perdu la clé. Écriture du désastre, du désert, du sans issue. Discours brisé, décréé, qui bégaye une plainte, un exil, une errance. Comme si chacun d’eux était soumis à la question et traduit en justice devant un Juge dont il ignore tout. « Écrire ne serait alors que gravir les degrés de nos manques; la Parole est au sommet », mais ailleurs, hors du champ du connaissable et du compréhensible.
S. Guilmin est aussi un lecteur de Jacques Derrida, de Joyce, de Claude Simon, de Marguerite Duras, tous ces auteurs qui, à travers leurs mots, sont toujours en quête d’un […]