La science et le roman ne font pas bon ménage. Quand les universitaires se piquent d’imaginer des histoires, leur volonté d’instruire, de démontrer, de maîtriser la chaîne de toute narration, transforme en pachyderme l’aventure inventée, ce vol-au-vent dont Stendhal nous régale depuis toujours. On nous opposera Le Nom de la rose, un chef-d’œuvre, mais alors nous répliquerons par Le Pendule de Foucault, L’Île du jour d’avant, pour ne rien dire du contestable Cimetière de Prague, et bientôt le savant qu’était leur auteur, Umberto Eco, se prendra les pieds dans le tapis de cette règle immuable : trop de connaissance tue la romance. Nous étions sûrs de notre fait, notre tour de tête et nos chevilles avaient grossi, notre ignorance était confortée. Mais voilà qu’un volume s’est approché, pendant la trêve des confiseurs, et nous a donné tort sur toute la ligne.
À la fin de l’année 24 – il est bon […]