Quelque chose a lâché depuis que le monde est orphelin de ses rois et que Dieu s’est fait plus discret. Ce qui consolait autrefois ne console plus; ce qui rassemblait ne rassemble plus.
Partant de ce constat du délitement des communautés d’antan, qu’elles soient villageoises ou religieuses, Jean Prod’hom déroule le fil de la biographie de John Nelson Darby et de l’histoire de l’Église darbyste, ce «parangon des aventures communautaires qui, pleines de promesses au premier matin, se vident de leur substance avec le temps».
Offrant en contre-point la figure d’Alexis Muston, pasteur buissonnier et passeur de frontières, «apologiste des détours», Jean Prod’hom nous conduit en poète sur les chemins de traverse des contradictions et des tensions humaines. Une méditation puissante sur l’art d’équilibriste d’appartenir tout en restant libre.
Un superbe éloge de la pensée nomade et de l’amitié universelle. […]