Les premières années, protestants et catholiques attribuaient un prix chacun de leur côté. Grâce à l’ouverture à l’œcuménisme, ils se sont regroupés en 1974 pour mettre en place le premier Jury œcuménique au Festival de Cannes.
Si j’aime tant le cinéma personnellement (et cela pourrait se dire d’autres expressions artistiques dites profanes), c’est que l’on y trouve des intuitions sur la vie, sur les relations humaines, sur Dieu… même des intuitions théologiques fortes. Celles-ci dépassent souvent leurs auteurs, très souvent agnostiques déclarés.
Jean-Luc Gadreau
Un choix en toute indépendance…
Invité chaque année par le Festival, comme le Jury officiel et celui de la Presse, ce jury remet un prix à un film de la compétition officielle. Au fil des années, ils ont récompensé les plus grands réalisateurs de leur temps : Tarkovski, Bresson, Fassbinder, Loach, Wenders, Almodovar… mais aussi parfois de plus jeunes cinéastes encore peu connus au moment où ils recevaient leur prix, comme Fatih Akin, Naomi Kawase ou Xavier Dolan.
Les six membres du Jury œcuménique sont choisis parmi les adhérents de deux associations, InterFilm pour les protestants et Signis pour les catholiques. Ce sont généralement des personnes engagées dans une vie de foi, ouvertes aux problématiques de nos sociétés, cinéphiles avertis ou […]