C’est bien le plus grand succès de l’année au box-office. Sorti le 1er mai dernier la comédie réalisée par l’humoriste français continue de rassembler les spectateurs dans les salles obscures. Cette semaine encore, le film a enregistré 655 000 entrées supplémentaires et s’éloigne encore un plus du blockbuster de SF Dune : Deuxième Partie, désormais deuxième plus grand succès de 2024 sur grand écran avec ses 4,10 millions de spectateurs depuis sa sortie le 28 février dernier. Plus encore, Un p’tit truc en plus s’impose comme le plus gros succès du cinéma français depuis la crise sanitaire du Covid-19.
La référence à la Fondation protestante John Bost
Un long métrage qui réunit quelques acteurs confirmés et des jeunes en situation de handicap issus notamment du théâtre du Cristal lui-même soutenu par la fondation Philippe Sibieude pour ses actions en tant que Pôle Art et Handicap dans le Val d’Oise. Une Fondation de recherche dédiée à l’autisme, qui a été créée à l’occasion de l’intégration de l’association la Clé pour l’autisme dans la Fondation protestante John Bost en janvier 2014.
Artus et Clovis Cornillac y incarnent deux petits malfrats père et fils qui se cachent au milieu d’une colonie de vacances pour jeunes porteurs d’un handicap mental, afin d’échapper à la police. Le premier se fait passer pour un pensionnaire et le second pour son éducateur spécialisé.
Un film « qui fait du bien » au moral
Un p’tit truc en plus bénéficie évidemment d’un effet bouche-à-oreille on ne peut plus positif depuis sa sortie. On peut naturellement repérer un besoin légitime, dans la période actuelle, d’un cinéma « qui fait du bien » au moral, d’une histoire émouvante et empreinte de justesse, comme on peut l’entendre dans bon nombre de retours de spectateurs. On peut ainsi lire sur les sites spécialisés des avis comme : « film formidable », « génial émouvant et juste », une « pépite de l’humour spontanée » ou encore l’éloge « d’un moment délicieux d’inclusion et de compréhension, un très joli film qui fait du bien ».
Il faut dire qu’Artus a choisi de rire avec les personnes atteintes de handicap, et non pas à leurs dépens. Et c’est sans doute là que se joue pas mal de chose. Car si la mode semble aller généralement au cynisme, il semblerait là que la gentillesse n’aie pas dit encore son dernier mot et qu’elle demeure une vertu d’avenir. Comme l’aurait dit Lao-Tseu : « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres. »