Dans ce film, tout en nuances et délicatesse, qui vient de remporter deux prix au festival du film francophone d’Angoulême (Meilleur film et Meilleure interprétation pour Sami Outalbali), Leyla Bouzid aborde la question d’identité, tant de culture que de « genre », par une variation sophistiquée autour de la parole et du langage. La langue de communication entre les amoureux (Ahmed ne sait pas parler l’arabe). L’impact des mots si sensuels des poètes arabes médiévaux. Et, concernant Ahmed, garroté par la timidité et les scrupules moraux, la difficulté à exprimer ses sentiments et ses émotions …
Et plan par plan, subtilement, elle nous donne à voir […]