L’auteur affirme que pour lui le voyage et le film ont été d’emblée indissociables. Ce voyage-film est né d’un désir politique et militant et de la rencontre à Sienne d’un étudiant palestinien qui lui raconte sa vie à Gaza.
Il s’ouvre par des images de l’enterrement du photoreporter palestinien Yasser Mortaja, assassiné à 27 ans par l’armée israélienne alors qu’il couvrait la « marche du retour », réponse à la Nakba, l’exil forcé de 1948. Rythmé par le tambour et le commentaire de la voix off chuchotée du réalisateur sur le dispositif de surveillance constant de la Palestine mis en place par les Israéliens, ce prologue à la fois politique et intime donne d’emblée son ton au film, et le spectateur, surpris et frappé par la beauté et la lumière des lieux et des visages, la force des propos, et l’éclat des sourires ne peut que s ‘émouvoir. En effet le film, d’où émane comme un murmure de résilience et de résistance, est à la fois beauté et souffrance : la plage infinie, un champ de fraises, un […]