C’est le cas de l’Église Évangélique Luthérienne de République centrafricaine (EELRCA), dont deux représentants assistaient le samedi 17 mars à l’AG du Défap. Le président de l’EELRCA a présenté les actions et les défis de cette Église, ainsi que ses besoins de soutien.

Officiellement, la République centrafricaine a tourné la page de la guerre civile. Mais c’est un pays qui reste profondément meurtri. Sur le plan politique, la reconstruction est en marche : le 23 juillet 2014 a marqué la signature d’un accord de cessation des hostilités à Brazzaville ; une nouvelle Constitution a été approuvée fin décembre 2015 par référendum ; un nouveau président a été démocratiquement élu, l’ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra. Mais les violences perdurent et des régions entières sont encore sous le contrôle de milices qui font régner la terreur ou monnayent leur «protection». Environ 2,3 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, survivent grâce à l’aide humanitaire.

Plus des trois-quarts des habitants du pays sont toujours en situation d’extrême pauvreté. Sur le million de Centrafricains qui ont fui les violences à partir de mars 2013, on dénombre encore aujourd’hui 384.000 personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et plus de 467.000 réfugiés au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo et en République du Congo. Un peu plus de la moitié des structures sanitaires du pays sont en état de fonctionner, un quart disposent d’une source d’énergie et 2% d’accès à l’eau potable. […]