Vaste comme quatre fois la France, la République Démocratique du Congo représente le premier pays francophone protestant au monde. Avec une multiplicité de dénominations… Dans ce paysage religieux morcelé, l’Église du Christ au Congo (ECC) rassemble et fait dialoguer la plupart des Églises protestantes traditionnelles. Un rôle d’unification au sein du protestantisme congolais dans lequel les facultés de théologie, avec lesquelles le Défap est en lien, jouent un rôle non négligeable. Mais l’ECC est aussi confrontée à d’autres défis du fait des tensions politiques. L’assemblée générale de la Fédération protestante de France a apporté à son président, le pasteur André Bokundoa, « un message fraternel et de prière face aux menaces dont font l’objet les dirigeants de l’Église ».

Traverser un quartier populaire de Kinshasa, pour un visiteur français et, de surcroît, protestant, c’est une expérience que l’on n’oublie pas. À chaque coin de rue ou presque, des dizaines d’Églises aux dénominations les plus diverses, parfois logées dans d’imposants bâtiments pour les plus prospères d’entre elles, parfois recevant les fidèles sous un simple toit de tôle ondulée posé sur des piquets. Aujourd’hui en République démocratique du Congo, au sein d’une population de 77 millions d’habitants (c’est le pays le plus peuplé d’Afrique francophone) et à 80% chrétienne, le protestantisme représente une part de 40%. Une partie des centaines d’Églises qui se sont implantées dans la seule capitale sont marquées par l’influence pentecôtiste et charismatique ; mais en ce qui concerne les Églises protestantes traditionnelles, elles sont pour la plupart membres d’une même grande fédération : l’Église du Christ au Congo (ECC). Le protestantisme français est en relation directe avec elle, et lors de son dernier voyage en RDC, en février, Jean-Luc Blanc, du service Relations et Solidarités Internationales du Défap, a notamment rencontré son nouveau président, le pasteur André Bokundoa. […]