Une préoccupation de toujours

La Nouvelle-Calédonie, de Maurice Leenhardt (1902) à Jacques Stewart (1988), a toujours été une préoccupation importante du protestantisme français. Les Églises mandatrices du Défap, dans le cadre de la Cevaa, ont eu de nombreux envoyés en Nouvelle-Calédonie ; le Défap s’occupe du programme Après-Bac-Service (ABS, 90 étudiants en 2017) ; des pasteurs kanak ont été accueillis en France ; plusieurs groupes de jeunes de nos paroisses se sont rendus en Nouvelle-Calédonie ; le Défap a accueilli en octobre 2016 à Paris, des étudiants de l’école pastorale de Lifou en visite ; le Défap est en lien proche avec le lycée Do Neva lorsque celui-ci a été frappé par des inondations en novembre 2016… Mais il faut aller au-delà aujourd’hui.

La Nouvelle-Calédonie à la croisée des chemins

La Nouvelle-Calédonie entre dans un moment crucial de son histoire, celui du référendum d’auto-détermination qui se tiendra en novembre 2018. L’enjeu pour les 260 000 Calédoniens, dont 110 000 Kanak ? La relation de la Nouvelle-Calédonie avec la France. C’est le degré de « plus ou moins Français » que la question posée, lors du référendum devra éclaircir indique un fonctionnaire territorial de la Province nord. Autonomie-association, totale indépendance, citoyenneté partagée… Certains veulent une pleine souveraineté. Assumer toutes les fonctions d’un État indépendant. D’autres veulent éviter un référendum couperet pour ou contre l’indépendance. Ils envisagent une association entre la Nouvelle-Calédonie et l’ancienne puissance coloniale. Pour eux décolonisation ne rimerait pas avec totale indépendance. Les responsables politiques posent la question de la « souveraineté ». Les habitants, celle de la « citoyenneté » : un passeport kanak unique ? Une double appartenance, française et calédonienne ? Une protection sociale à la française ? Pour chacun c’est le destin commun, sur toutes les lèvres, indépendantistes et loyalistes. La Nouvelle-Calédonie est à la croisée des chemins.