La première secousse, de magnitude 5,9, s’est produite au soir du samedi 6 octobre ; et depuis les répliques se succèdent au Nord-Ouest d’Haïti, aggravant les premiers dégâts et ravivant tous les traumatismes du tremblement de terre de 2010. Le ministère de l’Intérieur haïtien a fait état mardi de 17 morts et près de 350 blessés, dont 9 morts dans la ville côtière de Port-de-Paix, la plus proche de l’épicentre, et 7 dans la commune de Gros Morne, plus au sud, du côté de l’Artibonite. Les dégâts sur les constructions et les infrastructures sont très importants : des centaines de maisons détruites, des milliers plus ou moins gravement endommagées ; mais aussi des écoles, des hôpitaux, des églises… Au cours des heures qui ont suivi la première secousse, nombreux ont été ceux qui ont préféré dormir à l’extérieur, dans des campements de fortune, par crainte de voir les bâtiments s’effondrer.

La « peur du béton »

Le Défap se tient en contact étroit avec la Fédération des Écoles Protestantes d’Haïti (la FEPH) et avec ses divers partenaires de la Plateforme Haïti pour tenter de recenser les besoins sur place. Dès le dimanche matin, une équipe du bureau central de la FEPH a quitté Port-au-Prince pour procéder à une première évaluation. […]