Boursier du Défap, puis de l’Institut Protestant de Théologie avec l’aide du Défap, il a passé plusieurs années entre Tananarive, Paris et Montpellier pour préparer sa thèse de doctorat : «Sans la loi mais par la foi», qu’il a soutenue fin 2017 à Montpellier.

En langue malagasy, « tsima » est un vieux mot qui désigne la garde royale ; ou alors, les piquets qui empêchent la tente de s’écrouler. Ce double symbole qui s’attache à son prénom, Tsima Andrianorojaona Razanadrakoto le décrypte avec un léger sourire, mais il semble s’y reconnaître : ce qui le garde et le protège, ce qui le maintient debout, c’est sa foi. Une foi qui libère. Elle s’exprime à travers la thèse qu’il a soutenue le 30 novembre dernier à l’Institut Protestant de Théologie à  Montpellier : « Sans la loi mais par la foi », une exégèse de Romains 12:1 à 15:13, dirigée par Elian Cuvillier. Un travail qui a représenté un cheminement personnel autant qu’intellectuel : il l’a amené bien loin de Madagascar, où il enseigne à l’institut d’études politiques de Tananarive tout en étant pasteur de l’Église internationale Andohalo, seule paroisse internationale de la FJKM (l’Église de Jésus-Christ à Madagascar, plus grande Église protestante de l’île avec environ 8 millions de membres).

Ce cheminement a été marqué par des rencontres et notamment celle d’Elian Cuvillier, professeur à la faculté de théologie de Montpellier. Tsima Razanadrakoto rend hommage à « son humanité, sa compréhension, qui m’ont permis de cheminer sur un parcours qui n’était pas facile. C’est son approche, son aide qui m’ont permis de continuer malgré les difficultés que j’ai pu rencontrer à mon arrivée de Madagascar, et de ne rien lâcher. Je lui en suis très reconnaissant, pour ne pas dire redevable. C’est un professeur qui ne garde pas ses distances et qui est très stimulant, quitte à bousculer autant qu’à exhorter. » […]