Rien ne semble être fait pour organiser les élections qui devraient se tenir en décembre cette année.  Des « dialogues entre Congolais », convoqués par le chef de l’Etat, ont été institués, invitant au débat national. Mais pour les forces d’opposition, le préambule de toute démarche consiste à annoncer, par respect pour le cadre constitutionnel, que l’actuel président de la République ne sera pas candidat aux prochaines élections.

Sur place, nos amis et partenaires témoignent d’une situation tendue, où le mécontentement de la population se joint à une peur grandissante. Ce pays au sous-sol richissime, dont la population ne profite guère, rencontre les mêmes difficultés qu’un grand nombre de pays africains pour qui l’indépendance n’est pas tout à fait acquise.

Une marche, initialement acceptée par le pouvoir en place, composée d’opposants politiques et de patriotes congolais, a été réprimée dans le sang par les forces de police et la garde républicaine. […]