C’est le troisième entretien virtuel entre les deux hommes depuis que Joe Biden a été investi à la Maison Blanche, en janvier dernier. Ce lundi 15 novembre, les deux présidents des deux superpuissances doivent discuter, par visioconférence, pour tenter de faire redescendre la pression, explique France 24. Commerce, droits humains mais aussi Taïwan : les divergences sino-américaines, aussi bien économiques qu’idéologiques, ne font que s’accroître.

Selon un haut responsable de la Maison Blanche, l’objectif de cet entretien est “d’assurer que la compétition ne conduise pas au conflit.” “Nous voulons élever des garde-fous communs pour éviter toute erreur de jugement et tout malentendu”, a indiqué cette source, sans toutefois préciser quels seraient ces “garde-fous”. La Maison Blanche a par ailleurs prévenu que cette réunion ne devrait pas déboucher sur “des résultats concrets.”

La question de Taïwan au cœur du sommet Xi-Biden

Côté chinois, les deux dirigeants “auront un échange de vues franc, profond et complet” sur leurs relations bilatérales, à un moment où les rapports entre les deux puissances se trouvent à “un carrefour critique”, a déclaré Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Ce dernier a également précisé que la Chine souhaitait travailler avec les États-Unis afin de “remettre les relations sino-américaines dans le droit chemin d’un développement sain et stable.”

La question de Taïwan, que Pékin considère comme une province rebelle à récupérer par la force si nécessaire, devrait être un sujet majeur. Ces dernières années, Pékin a accru ses actions pour isoler Taïwan sur la scène internationale et éviter toute tentative de reconnaissance de l’île comme État indépendant. Et depuis quelques semaines, la pression militaire s’intensifie sur cette île démocratique peuplée de 23 millions d’habitants, rapporte 20 Minutes.

Au cours d’un entretien avec son homologue chinois Wang Yi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est dit préoccupé par “la pression militaire, diplomatique et économique continue de la République populaire de Chine contre Taïwan”, selon un communiqué du département d’État. “Toute connivence ou soutien envers les forces pour l’indépendance de Taïwan nuit à la paix dans le détroit de Taïwan et ne peut que faire boomerang”, a menacé le ministre chinois des Affaires étrangères. Reste que ce sommet “constitue une opportunité pour les deux dirigeants de discuter comment gérer de façon responsable la compétition entre les États-Unis et la République populaire de Chine, tout en travaillant ensemble dans les domaines où les intérêts s’alignent”, a estimé le département d’État.