Leader étudiant, député à 27 ans, président à 35, Gabriel Boric souffle un vent de jeunesse sur la politique chilienne. Il a été élu dimanche 19 décembre à la tête du Chili avec 55% des voix face au candidat d’extrême droite José Antonio Kast, un admirateur de la dictature d’Augusto Pinochet. Depuis les bancs de l’université de droit à Santiago, ce millenial à la barbe épaisse aspire à transformer radicalement son pays. “Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme en Amérique latine, il sera aussi son tombeau”, avait-il déclaré lors de sa proclamation de candidature. Depuis, le ton s’est modéré, et il expliquait à l’AFP vouloir instaurer au Chili “quelque chose qui, en Europe, paraît assez évident : garantir un État-providence, afin que chacun ait les mêmes droits, quel que soit l’argent qu’il a dans son portefeuille”.

Gabriel Boric a construit sa critique de la démocratie dans laquelle il a grandi et qui a perpétué un modèle économique établi sous la […]