Un massacre” : c’est ainsi que les contestataires qualifient la dispersion de la population qui a eu lieu lundi 3 juin devant le QG de l’armée à Khartoum, au Soudan. Au total, 60 personnes sont mortes depuis le début du sit-in, selon le comité des médecins, proche du mouvement de contestation. Le bilan est encore provisoire et risque de s’alourdir dans les prochains jours.

Les Soudanais mobilisés réclament un réel transfert du pouvoir et ne souhaitent plus être gouvernés par des militaires qui tiennent toujours le pays d’une main de fer. L’opération violente du 3 juin, menée par les forces de l’ordre, a été vivement condamnée par l’ONU et plusieurs pays dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège.

Le Conseil militaire de transition, avec à sa tête le général Fattah al-Burhane, s’est dit ouvert aux négociations après les avoir […]