Il y a urgence. Mardi 1er mars, l’ONU et ses organisations partenaires ont lancé un appel afin de lever 1,7 milliard de dollars. Objectif : apporter l’aide humanitaire dont l’Ukraine, envahie par la Russie le 24 février dernier, va cruellement avoir besoin, indique Le Parisien. “Nous assistons à ce qui pourrait devenir la plus grave crise de réfugiés en Europe de ce siècle”, a martelé Filippo Grandi, le Haut-Commissaire de l’ONU chargé des réfugiés. Dans le détail, 1,1 milliard de dollars doivent venir en aide à 6 millions de personnes dans le pays même, pour une période de trois mois. Par ailleurs l’ONU estime que 12 millions de personnes auront besoin d’aide dans le pays. Et que 4 millions de réfugiés pourraient fuir les combats.

Le besoin d’un monde solidaire

Mercredi 2 mars, au septième jour de la guerre, près de 836.000 réfugiés ont déjà fui l’Ukraine et se sont réfugiés dans les pays limitrophes, a indiqué l’ONU. Au moins 400.000 ont rejoint la Pologne, pays de 40 millions d’habitants, et qui avait pourtant durci sa politique migratoire ces derniers mois, note Libération. De plus, 550,6 millions de dollars sont nécessaires, selon l’ONU, pour subvenir aux premières nécessités des personnes qui ont trouvé refuge en Pologne, Moldavie, Hongrie, Roumanie et Slovaquie. Un montant qui devrait aider à assurer l’hébergement, la distribution de l’argent et un soutien psychologique à ces personnes qui ont tout abandonné.

On aurait souhaité voir cette magnifique solidarité pour tout réfugié, vulnérable, bombardé, qui essaye de fuir pour sauver les siens”, déplore le politologue franco-libanais Ziad Majed à Libé. Tandis que certains réfugiés africains dénoncent un racisme aux frontières de l’Ukraine, “le formidable élan de solidarité envers les Ukrainiens rend encore plus visibles les discriminations et le rejet subis par les migrants non européens”, a constaté la directrice générale de France terre d’asile, Delphine Rouilleault, sur Twitter. Elle ajoute : “Nous avons besoin d’un monde solidaire envers tous ceux qui fuient, d’où qu’ils fuient”.