L’éditorialiste Robert Kagan, ancien conseiller de l’administration Bush, vient de publier dans le Washington Post un article intitulé « Comment le fascisme arrive en Amérique ». Il y déclare voir dans le candidat républicain à la présidence Donald Trump un modèle de chef charismatique agressif et narcissique, nationaliste et xénophobe, typique des mouvements fascistes du XXe siècle. On se souvient du roman de Philip Roth, Le complot contre l’Amérique (2004) dans lequel le romancier imaginait que Charles Lindbergh, l’aviateur aux sympathies nazies, avait été élu à la Maison Blanche en 1941, installant un régime fasciste et s’empressant de signer un pacte de non-agression avec Adolf Hitler. Au moment où « The Donald » semble rattraper sa rivale démocrate Hillary Clinton dans les sondages, il faut cependant nuancer les risques de dérive autoritaire aux États-Unis.

Un président Trump se heurterait en effet à […]