La liturgie, un rythme pédagogique. Lors de l’alliance conclue au Sinaï, Dieu avait demandé à son peuple de suivre un calendrier cultuel rythmant les journées, semaines et années. La pédagogie spirituelle qui le sous-tend est indéniable et permet au croyant de se retrouver périodiquement confronté aux fondements de sa foi et de s’en approprier à nouveau les bénéfices, n’en oubliant aucun. La nouvelle alliance dispose de beaucoup moins d’événements symboliques. Pourtant, sans une cadence aussi régulière, les chrétiens ont très rapidement cadencé leur vie spirituelle par des temps symboliques et des commémorations régulières. Ce tempo déroulait les principales vérités du salut en Jésus-Christ, comme autant de panneaux indicateurs pour orienter la marche des croyants.
Aujourd’hui encore, au cours de l’année, l’Avent, Noël, la Semaine sainte, Pâques, l’Ascension et la Pentecôte figurent parmi les temps liturgiques qui participent à nourrir la foi des disciples oublieux que nous pouvons êtres. Au cours des siècles, d’autres fêtes sont venues se greffer au calendrier, pour le meilleur et pour le pire.
En voici une dont il me semble que la plupart d’entre nous, évangéliques, avons oublié la richesse : le dimanche de la Trinité. Les Églises catholiques et anglicanes réservent toujours le dimanche qui suit la Pentecôte à rendre un culte à Dieu en se rappelant que l’objet de notre foi est un seul Dieu, en trois personnes. Cette année […]