L’épisode biblique de David et Saül dans le désert de Ziph illustre un puissant message sur la clémence et la non-violence.
Alors que Saül poursuit David avec 3 000 hommes d’élite, ce dernier infiltre son campement de nuit avec Abishaï. Saül dort profondément, sa lance plantée près de sa tête. Abishaï propose de l’éliminer, mais David refuse, arguant que seul Dieu peut décider du sort de celui qui a reçu l’onction du Seigneur. Il se contente donc de prendre la lance et la cruche du roi et quitte le camp sans être vu, car une torpeur divine avait frappé l’armée.
Le matin, depuis une colline, David interpelle Abner, chef de l’armée de Saül, pour lui reprocher son manque de vigilance. Il montre la lance et la cruche, prouvant qu’il aurait pu tuer Saül mais qu’il a choisi de l’épargner. Touché, Saül exprime des remords et appelle David à revenir en paix. Toutefois, son hostilité reprend par la suite.
Ce récit est une préfiguration des enseignements de Jésus sur la non-violence, exprimés dans le sermon sur la plaine de l’Évangile de Luc : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persécutent. » David démontre que la réponse au mal ne doit pas être la vengeance, mais la miséricorde.
Production : Fondation Bersier – Regards protestants Intervenant : Antoine Nouis