Les questions que soulève Christina Moreira sont propres aux structures de l’Église catholique romaine… et pourtant, son appel, ses interrogations, ses souffrances et ses joies résonnent avec celles entendues dans les milieux évangéliques.
Faisons connaissance…
Christina Moreira : Je m’appelle Christina Moreira, française de naissance mais mes ancêtres sont galiciens, de Galice, en Espagne, le pays où je vis depuis l’âge de 20 ans. J’ai grandi en banlieue nord de Paris, que je considère ma patrie de cœur.
Aujourd’hui, je gagne ma vie en tant que traductrice-interprète à mon compte et je suis prêtre catholique (ARCWP Association of Roman Catholic Women Priest) dans une ancienne et petite communauté de base à La Corogne, ma ville de résidence, depuis mon ordination. Je suis mariée à un prêtre catholique avec qui nous avons fait le projet de réaliser nos rêves, Le Rêve ; vivre dans le concret, en parfaite harmonie et cohérence, l’amour sous toutes ses formes, pour l’église et Dieu, entre nous. Je suis maman d’une jeune fille de 28 ans, née d’un premier mariage… frappé de nullité canonique depuis longtemps.
Quel est ton parcours ?
C.M. : À l’adolescence, j’entame, après un “évènement” de conversion radicale, un parcours spirituel assez sauvage et autodidacte, fait surtout de prière. Je n’avais en principe aucune intention de rallier un groupe ni une confession en particulier, mon éducation catholique avait été plutôt mince et expéditive, faite uniquement du catéchisme utile à la première communion, puis, plus rien. Une amie insiste pour que j’aille en paroisse catholique, puis […]