C’est un axiome posé là, d’emblée ! Mais, me direz-vous, n’écoutez-vous pas les informations ? N’avez-vous pas d’empathie pour tous ceux qui souffrent autour de vous et dans les zones de conflit qui se multiplient ? Ne voyez-vous pas le ciel s’obscurcir dans le monde entier ? Faites-vous partie de ces optimistes invétérés et hors sol ? Et bien non, loin de là. 

De quoi et de qui dépend notre regard sur la vie ? Si nous nous laissons aller à l’ambiance délétère générée par les médias, nous n’avons aucune chance de voir le côté soleil : nous sommes résolument tournés vers le côté ombre. En nous inspirant d’une citation célèbre de Michel Rocard, nous ne pouvons pas vivre en portant sur nos épaules toute la misère du monde ! Celles-ci ne seraient pas assez solides… Un seul a réussi cet exploit : le Christ ! 

Ce n’est pas faire insulte aux personnes qui souffrent que d’essayer de vivre pleinement, avec joie et reconnaissance. Ce n’est pas une démarche, un état d’esprit égoïste, mais une reconnaissance pour ce formidable cadeau offert par Dieu : la vie. Croyons en la puissance de la vie et de l’amour malgré les signaux qui nous portent à en douter fortement. Apprécions chaque journée qui s’ouvre à nous, tout en œuvrant là où nous pouvons apporter une aide. 

Martin Luther disait : « Si je savais que le monde devait disparaître demain, je n’en planterais pas moins un pommier aujourd’hui ». N’est-ce pas là un formidable hymne à la vie et un puissant acte de foi ? N’ayons pas peur de l’avenir car quoi qu’il en soit, nous vivons avec l’assurance que Dieu nous accompagne partout et toujours. « Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant » (Psaume 91:1).

Fabienne Rubach, enseignante, pour « L’œil de Réforme »

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